Une vraie curiosité que cet album de pop expérimentale et minimaliste signé Keeley Forsyth qui rappellera dans sa démarche les derniers disques de Scott Walker.
D’abord comédienne, également danseuse, Keeley Forsyth a sorti un premier album remarqué, Debris en 2020 dévoilant un univers musical étrange et complexe remarqué notamment pour la voix au vibrato étonnant et la manière de chanter de l’artiste britannique.
On entre dans ce second album à nouveau par cette voix pleine de trémolo, presque androgyne (on pense par moment à Antony Hegarty ou Alison Moyet) qui occupe une bonne partie de l’espace sonore. Autour gravite piano, cordes, synthés et des sonorités électroniques plus ou moins distinctes dans une atmosphère souvent assez glaciale, chargée en émotions diverses.
Un album inclassable, étrange, écrit dans une démarche arty et expérimentale qui devrait séduire les oreilles les plus curieuses ou les plus aventureuses pour tenter d’aller percer le mystère de ces chansons que l’on croirait venues d’ailleurs. Du « beau bizarre » comme aurait le regretté Christophe.
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The Leaf Label – 25 févier 2022